Monument aux morts

Monument - Saint-Louis

Inauguré le 19 octobre 1919, ce momument présentant le traditionnel poilu dans sa tenue bleu horizon tenant le fusil doté d'une baïonnette, fut dédié aux soldats de la Grande Guerre au lendemain de la signature du traité de paix signé à Versailles (le 28 juin 1919). Expression du patriotisme colonial, c'est avec ce momument que la commune de Saint-Louis appréhenda l'après guerre, vécut son deuil et perpétua son souvenir pour les soixante-quatorze “morts pour la France“. Les cénotaphes (monument en forme de tombeau élevé à la mémoire d'un homme et qui ne contient pas son corps) qui jalonnent les communes des quatre DOM ont acquis une dimension profondément historique avec le célèbre “morts pour la Patrie“. Dans la lignée des monuments aux morts des communes de l’Hexagone, ils se présentent de différentes façons, de la simple stèle où apparaît une liste des hommes tombés pour la France aux créations les plus originales, mais souvent par la représentation du soldat debout, arme au pied, comme ici, à Saint-Louis. Les ressortissants des quatre premières “vieilles colonies“ avaient assimilé la culture française et une de leurs préoccupations fut d’obtenir le statut de citoyens français à part entière. Une des conditions reposait sur l’accomplissement du service militaire car la loi de 1905, qui  reconnaissait la conscription militaire pour tous les hommes, n’avait pas été promulguée dans les colonies françaises. Avec l’imminence de la guerre et sous la pression des représentants antillais, l’Assemblée nationale vota la loi de 1913 qui autorisait les coloniaux à accomplir leur service militaire en France.