Mur de la Mémoire

Monument - Les Abymes

C'est en 1997 que le Comité International des Peuples Noirs (C.I.P.N.) et son Président Luc Reinette décidèrent, en même temps que la reconstitution de l’arrivée d’un bateau négrier à la Darse de Pointe-à-Pitre, de procéder le même jour à la pose de la première pierre du “Mémorial  Caribéen de la Traite et de l'Esclavage“ sur un terrain situé à proximité de l'aéroport Pôle Caraïbes. La vocation de l'édifice était de rendre hommage aux ancêtres africains déportés et réduits en esclavage. Monument à fort contenu symbolique, il devait témoigner par ses apports matériels issus de tous les territoires esclavagisés de ce que fut sans doute la plus grande tragédie humaine. La pose de la première pierre de ce “projet“ eu donc lieu le 27 mai 1998 en présence d’une foule imposante, de Madame lucette Michaux-Chevry, alors Présidente du Conseil régional et de Monsieur Daniel Marsin alors Maire de la ville des Abymes. En 2005, c'était l'inauguration du mur de la mémoire, première phase d'un chantier qui devait devenir musée caribéen de la traite et de l'esclavage. Il a été décidé ensuite que le monument serait érigé non plus sur ce terrain dédié, mais sur le site de Darboussier, où se trouve effectivement aujourd'hui le Mémorial ACTe, dont la première pierre a été posée 27 mai 2008 et inauguré le 10 mai 2015. Ce mur de la Mémoire soigneusement entretenu, est composé de deux parties : une paroi de ce double mur montre une habitation et son perron couvrant l'espace réservé au cachot, le personnage représenté sur la gauche, qui exprime résistance et volonté, est positionné à proximité d'une ouverture, promesse de liberté. La couleur principale, le rouge, dramatise la scène et ajoute de la violence. Les illustrations du deuxième mur montrent l’univers de la condition servile, les chaînes, les anneaux, les coups de fouet. Chaque année, marches et manifestations sont organisées au Mur de la Mémoire à l'initiative du C.I.P.N. et de plusieurs associations pour continuer à activer les consciences, sensibiliser l’opinion guadeloupéenne et rendre hommage aux ancêtres martyrs.