Moulin de Plaisance

Moulin - Port-Louis

Les moulins à vent connus depuis le XIIè siècle en Europe et bien plus tôt encore en Asie (Afghanistan), sont apparus au début du XVIIIè siècle (1730) en Guadeloupe, soit moins d'un siècle après l'arrivée de Français en 1635. Toutefois, leur utilisation commença réellement à se développer vers le troisième quart du XVIIIè. Le moulin de Plaisance répondait aux normes de construction de l'époque et comportait un dispositif de fonctionnement très élaboré. Il était constitué d'un fût, nom donné à la tour qui constitue le corps du moulin, de forme tronconique, la plus répandue au XIXè siècle, avec à l'intérieur un espace de travail destiné à recevoir une ou plusieurs paires de meules. Le chapeau désignait le toit, ou la calotte du moulin à vent. Il était la plupart du temps mobile et glissait sur un chemin dormant, sorte de rail en bois ou creusé dans la pierre du corps du moulin. Pour résister aux vents violents, le chapeau conique ne débordait pas de la tour. Le moulin disposait aussi d'une guivre (ou queue), sorte de gouvernail de bois, solidaire du chapeau, qui permettait d'orienter les ailes face au vent. Quatre ailes constituaient le moteur du moulin à vent, chacune composée d'un axe médian, la vergue, qui supportait des barreaux transversaux. Un axe en bois transmettait l'énergie diffusée par le mouvement des ailes aux meules, grâce à un système d'engrenage. Une grande roue dentée (le rouet) située sur le même plan que les ailes entrainait un engrenage horizontal (système du renvoi d'angle). Le moulin était aussi équipé d'une lanterne constituée de deux plateaux circulaires en bois pour transmettre le mouvement du rouet aux meules. Celles-ci fonctionnaient par paire, la fixe "glissante" en dessous, et la mobile, au-dessus. Un axe métallique, solidaire de la lanterne, transmettait le mouvement à la meule mobile.