Jardin botanique de Deshaies
Cubix
Loca des iles
VV location

Bouillante

Basse Terre - 7 528 Hab.

 

Bouillante : trésors de la nature, chaleur d'un peuple.

C'est en 1750 que Bouillante adopte officiellement son nom à cause de la grande concentration de sources chaudes en cette région. Son bourg, qui se trouvait initialement à Pigeon, fut l’un des premiers à être occupé par les Français, vers 1638, soit trois ans après le débarquement des premiers colons à la Pointe Allègre. Dénommé “Ilets à goyaves“ lors de sa fondation au XVIIè siècle, car les îlets Pigeon étaient couverts de ce fruit, le village fut dévasté lors de la guerre contre les Anglais dans les années 1691 et suivantes. Plusieurs bâtiments marquent l’histoire de la commune, parmi ceux-ci : l’église Saint-Louis, plusieurs fois détruite, l’édifice actuel ayant été reconstruit par les habitants après le cyclone de 1825, l’ancienne mairie, exemple de construction de case de maître du XIXè siècle, l’ancienne prison, à l’architecture militaire et la colonne commémorative de la Révolution française surmontée du buste de Marianne, érigée en 1889.
A l’écart des principales agglomérations, la commune bénéficia pendant cette période d’une forte activité agricole avec la création de nombreuses plantations de vanille, cacao, roucou et café sur les hauteurs, la culture du coton dans le sud du territoire et, grâce à l’arrivée de riches hollandais venant du Brésil, l’exploitation de la canne dans le nord, bien que le relief se soit relativement mal adapté à ce type de culture extensive.
Des témoignages de cette prospérité agricole sont visibles sur différents sites de la commune, principalement l’Habitation Massieux, l’Habitation d’Huy, la Caféière Muscade à Descoudes, l'Habitation l'Ermitage, à Thomas, l’Habitation La Lise, à Pigeon. Cette dernière, d’abord sucrerie au XVIIè, se lança aussi dans la culture du café au XVIIIè siècle. Ces lieux chargés d’histoire présentent, outre la démonstration d’une activité agricole intense, un grand intérêt sur le plan architectural quant au style et au choix des matériaux utilisés pour leur construction.
Le XIXè siècle voit le déclin de ces cultures. La concurrence du Brésil et de la Colombie, après la seconde guerre mondiale, et l’élévation du coût de la main-d’œuvre, ne permirent pas de maintenir ces exploitations dans des conditions viables.
Dès 1984, la commune se tourna vers d’autres activités, le tourisme devenant progressivement la principale source de revenus. Les chantiers pour l'aménagement des voies de communication et l’amélioration des infrastructures d’accueil et la mise en valeur des sites furent lancés. Cette volonté municipale a stimulé la création d’unités de production en rapport avec les ressources locales et la mise en place de nombreuses initiatives (plongée sous-marine, pêche au gros, bateau à vision sous-marine, gîtes et installations de prestataires de services) donnant à Bouillante un rayonnement international.
La pêche est encore ici largement pratiquée et l’activité agricole demeure importante, avec un regain d’intérêt pour les cultures traditionnelles. Bouillante bénéficie d’ailleurs, dans le cadre d’un plan de développement durable, de l’action du Parc national pour la relance d’activités comme l’artisanat du bois, la culture du café, du cacao et des épices, la revalorisation du patrimoine architectural et l’information relative aux fonds marins, contribuant ainsi à la relance de l’activité de la région.
Autre élément vital de l’activité économique de la ville, la centrale géothermique, seul site géothermal exploité en France et aux Antilles. En fonctionnement depuis les années 1970, elle participe depuis 1995 à la fourniture d’énergie de la région Côte Sous-le-Vent. Des projets sont à l'étude, en concertation avec la population, fortement sensibilisée aux contraintes techniques et environnementales de cette industrie, pour répondre aux besoins en électricité de la Guadeloupe, voire au-delà, avec le projet Bouillante 3 qui exploiterait les potentialités offertes par l’extension du réservoir géothermal et le projet “Géothermie Caraïbes“ qui participerait aux besoins des îles de la région.
Ce dynamisme se devait, pour l’épanouissement de la population forte aujourd'hui de 7 545 habitants, d’être accompagné d’un important programme de rénovation et d’aménagement des bâtiments publics (écoles, services administratifs, etc.) harmonieusement répartis sur tout le territoire.
L’énergie bouillantaise se retrouve régulièrement sur les stades. Jeunes et moins jeunes pratiquent leur sport favori sur les traces de Sandra Citté ex-vice-championne de France de 100 m, Gilles Echevin, plusieurs fois champion d’Europe et demi-finaliste des jeux olympiques de Montréal en 1976, ou Evelyne Elien, championne d’Europe du 4 x 400 m en 1994 à Helsinki et qui participa aux J.O. de Séoul et d’Atlanta. Sur le plan culturel, les “soirées touristiques“ ont lieu en janvier et février. La fête patronale se déroule en juillet et août, des manifestations autour de la mer se déroulent et mettent en valeur le monde marin. La Foire artisanale et commerciale, dont le succès grandit chaque année, concrétise le dynamisme économique des Bouillantais. La culture créole reste ici très présente, le Gwo Ka rythme les fêtes locales aux côtés d'autres musiques caribéennes des groupes amateurs.

Visite de Bouillante.

Au cœur de la Côte Sous-le-Vent, s’étendant sur 43,46 km2 le long de la mer des Caraïbes, la commune de Bouillante, délimitée au nord par la Rivière Colas, au sud par la Ravine Renoir et l’Anse à la Barque, à l’est par les crêtes, bénéficie d’une notoriété mondiale pour la beauté de ses fonds marins (Réserve naturelle dite Cousteau). Une réputation qui ne doit pas faire oublier la présence de nombreux autres sites naturels, plages de sable fin, rivières, sentiers de randonnées, cascades en pleine forêt tropicale et sources d’eau chaude accessibles. Dotée du Parc zoologique et botanique des Mamelles, l'un des sites les plus visités de la Guadeloupe, et d'un riche patrimoine, anciennes plantations, habitations restaurées, ateliers d'artisanat, Bouillante propose au visiteur de nombreuses occasions de vivre d'intenses sensations.
Sa découverte du nord vers le sud permet de profiter de points de vue magnifiques. Sur la route de la Traversée, avant d'arriver au Parc des Mamelles, beau panorama depuis le Morne à Louis. Une fois gagnée la côte, on découvre une succession de charmantes criques depuis l’Anse à Galets jusqu'à l’accueillante Anse à la Barque. Rochers, sables noirs, sources d’eaux chaudes, petits ports abritants voiliers et bateaux de pêcheurs agrémentent ce périple enchanteur. Sur le sentier de Petit Malendure (départ de l'anse Colas) on découvre la forêt sèche du littoral et on contemple la mer à perte de vue.
Impossible de manquer, au nord du territoire, la plage de Malendure, lieu incontournable pour les amateurs de plongée grâce à la proximité des fameux îlets Pigeon. Leurs fonds sous-marins abritent une faune d’une exceptionnelle diversité. On y croise de nombreuses espèces de coraux, de magnifiques poissons. Un spectacle éblouissant, même pour les plus sceptiques. Les professionnels proposent sur le site des activités pour tout âge et toute condition physique de la plongée au canyoning.
Pigeon accueille sur les hauteurs plusieurs gîtes touristiques qui bénéficient d'une belle vue. A proximité de l'ancienne chapelle récemment restaurée subsistent quelques vestiges du presbytère et d’un cachot.
De la route du littoral, avant d'entrer dans le bourg, exceptionnel point de vue sur le fameux “Cœur de Bouillante“ tracé dans la mer des Antilles par les anses Marsolle et de Bouillante. Les pourtours de la Baie de Bouillante sont jalonnés de petits édifices volcaniques (moins de 1 million d’années), comme les mornes Machette et Lézard. Le sentier littoral longe le bord de mer et traverse une forêt aux multiples essences d'arbres. On bénéficie de magnifiques panoramas jusqu'à Pointe à Sel (plage de galets, cabanes de pêcheurs). A flanc de volcan, Bouillante est parsemée de sources d’eaux chaudes naturelles dont quelques unes en bord de mer, à l’Anse à Sable (Bain du Curé), à proximité du cimetière ainsi que le long de la rue Vannier, plus au sud, les sources d’eau chaude de Thomas, et en mer autour des Îlets Pigeon. Plusieurs édifices peuvent être admirés dans le bourg (ancienne Mairie, l’église, l'ancienne prison) ainsi que les monuments élevés en mémoire des combats pour la liberté.
La N2 passe ensuite par Duché et son pittoresque village de pêcheurs  puis à la plage de Petite-Anse. Tout au sud, c'est l'anse à la barque, protégé par ses deux phares, seul port naturel de la Côte Sous-le-Vent, endroit stratégique, lieu de mouillage et refuge par tout temps des navires.
Une incursion à l’intérieur des terres, sillonné de ravines et de plusieurs cours d’eau, conduit dans des endroits étonnants. Les hauteurs de Pigeon, sur la D15, vers le Domaine de la Lise, la montée jusqu'à Bois Malher et les abords de la rivière Lostau. Au sud du bourg, à la recherche des Habitations Masssieux et Caféière Muscade, section Descoudes. La route de Thomas monte vers la montagne. Bien après la dernière maison, au cœur de la végétation, se tient l'élégante Habitation l’Ermitage.
On quitte la nationale encore pour emprunter la D14 jusqu'à Village. Cette section, la plus haute de Bouillante, abrite des plantations de cafés Arabica. Là se trouvent les vestiges de l'ancienne habitation d'Huy en cours de rénovation et le départ, au lieu-dit Gros-figuier Village, de la trace des Crêtes reliant Bouillante à Petit-Bourg, qui donne aux plus courageux l’occasion d’entreprendre une sérieuse balade en montagne en profitant de vues splendides. Cartes de Guadeloupe touristiques Chemin Bleu et plans-guides de villes disponibles à l'Office de tourisme.

Relax Boat
Le Rocher de Malendure
Allo Médical

    English version - - © 2012 Chemin Bleu - Tous droits réservés - Mentions légales - Réalisation Vincent Mallet