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Saint-Claude

Basse Terre - 10 587 Hab.

Saint-Claude : nature forte, peuple fier.

Occupé dès le début de la colonisation, le territoire de la commune dénommée aujourd’hui Saint-Claude fut d’abord, vers 1640, un quartier de Basse-Terre. Elle eut au cours du XVIIè et XVIIIè siècles une existence mouvementée et vécut notamment le débarquement anglais de 1691, la guerre de la ligue d’Augsbourg et la guerre de sept ans. Avec l'installation des Hollandais venus du Brésil sous l'impulsion du gouverneur Houël, propriétaire de la Guadeloupe de 1650 à 1664, plusieurs habitations-sucreries furent édifiées dans la région, notamment sur les montagnes Bellevue, Beausoleil et de l'Espérance. C’est en 1766 que la paroisse de Saint-Pierre du Matouba fut créée. Le Matouba (nom d’origine caraïbe signifiant “endroit où abondent les oiseaux et les fleurs“) est le berceau historique de la commune. C’est d’ailleurs à Matouba que se déroula l’un des hauts faits de l’histoire de la Guadeloupe avec l’épopée, en 1802, du commandant Delgrès qui, avec quelques officiers et combattants noirs, s’insurgea pour défendre la liberté de son peuple et périt dans l’Habitation d’Anglemont. C’est au Matouba également que furent édifiés la première église et le presbytère. Ces deux bâtiments devinrent à partir de 1807 l’habitation d’été des Gouverneurs. A cette époque, sous le gouvernement du Comte de Nozières, un pont fut bâti sur la Rivière Noire. En 1810, le capitaine général Ernouf capitula devant les Anglais, qui devaient occuper l’île jusqu’en 1814. Devenue commune en 1838, c’est en 1858 qu’elle prit le nom de Saint-Claude, du nom du premier supérieur des Carmes de la Guadeloupe, nom officialisé en 1859 par arrêté du Gouverneur à l'initiative du premier Maire Louis François Albert Souque.
L’histoire de Saint-Claude est étroitement liée à celle du “camp Jacob“, initialement camp d’acclimatement à vocation militaire, puis hôpital. A l’origine situé au Matouba, le Baron des Rotours, gouverneur entre 1826 et 1830, le transféra sur le Morne Saint-Claude en 1829. De 1844-1845, les militaires construisirent la “route coloniale“ reliant Basse-Terre à Matouba. Le tissu urbain de Saint-Claude va prendre forme autour du camp et de l’église. L’église, le presbytère et le cimetière furent réalisés grâce à la donation de la famille Pelletier de Monteran.
Saint-Claude eut une forte vocation agricole d’abord influencée par la communauté des Carmes, avec la culture de la canne à sucre, du manioc et du coton. Mais le recul de l’économie sucrière due notamment à une trop forte pluviométrie vers la fin du XVIIè siècle et au XVIIIè siècle conduisit à partir des années 1720 et suivantes à la mise en valeur des hauteurs par l’introduction du café et à une reconversion dans l’élevage. Une colonie de cultivateurs européens acheminée de Guyane vers 1763 défrichèrent les hauteurs du Matouba et y pratiquèrent les cultures vivrières. Plus tard, se développèrent le cacao et la vanille, puis, au début du XXè siècle, l’exploitation des cultures maraîchères et de la banane, mais le relief empêchant la mécanisation, cette dernière périclita. Au début du XXème siècle, une population originaire de l’Inde s'installera sur les hauteurs, notamment Matouba, Grand-Matouba et Papaye. En 1953, Saint-Claude céda à Basse-Terre les quartiers de Desmarais, Morne à Vaches, Circonvallation et Rivière des Pères.
Sur le plan architectural, la commune présente plusieurs habitations encore préservées et de nombreux exemples d’architecture coloniale comme l’Habitation Belost, Petit-Parc, la résidence préfectorale à Morne Houël, l’ancienne caserne d’infanterie du Camp Jacob, la mairie édifiée en 1860.
L’église est représentative du style architectural de l’époque, sa façade est néammoins fortement inspirée des constructions religieuses d’Amérique du sud.
Réputée “ville de notables“ depuis le début du XIXè siècle, station d’acclimatation au climat doux, Saint-Claude est connue pour la présence sur son sol d'établissements de santé pourvoyeurs d'emplois (clinique Les Nouvelles Eaux Vives, hôpital Monteran…), mais elle accueille aussi de nombreuses administrations et demeure lieu de villégiature, concentrant une grande proportion de cadres et professions supérieures. Forte de près de 11 000 habitants, Saint-Claude a su accroître son potentiel économique dans plusieurs secteurs. En plus d’une activité agricole encore importante, l'activité de la zone artisanale de Morin et la présence de sources (thermales et de consommation d'eau) sur son territoire, stimulent son économie. Ville du Volcan, bénéficiant de l'intallation de nombreux gîtes blottis en plein nature et de plusieurs sentiers de randonnées, la ville s'est résolument engagée vers l'écotouristique, mais son développement est aussi largement liée à son pôle universitaire puisque la ville accueille le campus du Camp Jacob (ancien hôpital militaire du Camp Jacob), la “cité de la connaissance“ (comprenant un campus sanitaire et social, l'antenne régionale de l'École de la deuxième chance, un pôle des arts et des spectacles, l'université régionale des métiers de l'artisanat (URMA), l'institut consulaire régional de formation aux métiers de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme (IRHT) géré par la CCI de Basse-Terre) et plusieurs autres établissements. Ville multiculturelle, ses diverses identités se manifestent à travers le folklore, la gastronomie, les danses et la musique et les croyances et fondent la richesse de la ville.

Visite de Saint-Claude.

Ville de villégiature au climat particulièrement favorable, cité résidentielle où il fait bon flâner à la recherche d’un passé prospère, voisine directe de la Préfecture Basse-Terre et lieu de passage obligé vers le massif de la Soufrière qui la domine, Saint-Claude, située à 530 m d’altitude, mérite qu’on la découvre à un rythme paisible de promeneur. Dans ce relief tourmenté s’étendant sur une superficie de 3430 ha, parcouru par une centaine de ruisseaux et de rivières (rivière Saint-Louis, Le Galion, la Rivière Noire), on déniche des propriétés cachées dans la verdure, on part à la conquête des vestiges d’une histoire mouvementée et on s'engage dans les sentiers de randonnée, au cœur d'une luxuriante végétation tropicale.
Une visite du centre ville permet d’admirer l’église Saint-Augustin à la façade inspirée des édifices religieux d’Amérique latine et plusieurs exemples de maisons au style colonial avec terrasses tournantes, frises, toitures à quatre pans, encore bien conservées. Autour de la place se trouvent l'ancienne mairie construite en 1860, le monument aux morts, et la fontaine. On descend quelques dizaines de mètres pour retrouver le marché aux vivres, lieu de rencontre très prisé des Saint-Claudiens comme des visiteurs qui viennent choisir avec soin les produits de l'agriculture locale. On remonte ensuite la route du Camp Jacob. La Médiathèque, toute récente, s'impose à gauche, puis on admire un peu plus haut le bâtiment de la Résidence préfectorale, magnifique bâtisse en bois au milieu d'un parc, avant d'atteindfre le bel ensemble architectural de l'ancien hôpital du Camp Jacob, devenu campus universitaire. Retour par l'avenue du Maréchal Foch. A l'angle, l'Hôtel de ville affiche sa haute silouhette protégeant le buste de Rémy Nainsouta, fièrement érigé devant l'imposant escalier. Tout près se trouve l'ancienne maison Darracq, remarquable, qui accueille l'Office de Valorisation et d'Animation du Patrimoine (OVAP). Départ pour le parcours “au fil de l'eau“ doté d'une signalétique particulière pour faciliter l’accès des sites, cascade Vauchelet, saut d’eau du Matouba, Rivière Rouge, bains chauds du Matouba.
Au nord de la commune, 4 km au dessus du Bourg de Saint-Claude, se trouve Le Matouba. Il servit de refuge contre les attaques anglaises à la fin du XVIIè et au XVIIIè et fut le théâtre du sacrifice du commandant noir révolutionnaire Louis Delgrès, qui en 1802, lutta contre le rétablissement de l’esclavage. On peut voir, sur la route du lieu-dit Matouba, quelques mètres après le deuxième pont, une stèle en marbre blanc, commémorant cet acte de courage. A proximité de l’église, se trouve l’usine d’eau minérale “Matouba“ alimentée par la source Roudelette.
De la maison forestière de Matouba, départ pour la trace Victor Hugues qui aboutit de l’autre côté des crêtes, à Petit-Bourg, au lieu-dit Montebello. De nombreux autres sentiers de randonnées ont leur point de départ en haut du Plateau de Papaye. Point culminant des petites Antilles, le massif de la Soufrière, situé à 1467 m d’altitude, est le volcan le plus actif de la région. Outre ses remarquables sites naturels, Saint-Claude bénéficie de nombreux  témoignages d’un riche passé agricole : l’Habitation Dain, autrefois appelée Habitation du Mont-Carmel, la plus ancienne de Guadeloupe, la Distillerie Desmarais, l’ancienne Habitation Belost (section Belost) et son ancienne batterie du XVIIIè,  l’Habitation-caféière Petit-Parc qui fonctionna jusqu’en 1930, et plusieurs vestiges que l’on peut notamment découvrir dans les anciennes Habitations Reiset et Beauvallon, ou à la section Choisy (citerne, boucan, roue hydraulique, moulin à roucou etc.). Saint-Claude accueille aussi le siège du Parc national de la Guadeloupe dont la vocation est de veiller à la valorisation des sites et à la préservation des espèces - www.ovap.net. Cartes de Guadeloupe touristiques Chemin Bleu et plans-guides de villes disponibles à l'OVAP et dans les bureaux d'information touristique de Guadeloupe. 

 
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